Cinémas méditerranéens – D’une péninsule à l’autre
Le monde méditerranéen a généré depuis l'Antiquité une mythologie consolidée par des facteurs historiques, culturels et politiques cohésifs qui semblent conférer une certaine unité à ce vaste espace situé au carrefour des langues et des civilisations. Le septième art n'a eu de cesse d'alimenter et d’actualiser cet imaginaire.
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Le monde méditerranéen a généré depuis l’Antiquité une mythologie consolidée par des facteurs historiques, culturels et politiques cohésifs qui semblent conférer une certaine unité à ce vaste espace situé au carrefour des langues et des civilisations. Le septième art n’a eu de cesse d’alimenter et d’actualiser cet imaginaire.
Description
Au-delà de son indéniable hétérogénéité, le monde méditerranéen a généré depuis l’Antiquité une mythologie consolidée par des facteurs historiques, culturels et politiques cohésifs qui semblent conférer une certaine unité à ce vaste espace situé au carrefour des langues et des civilisations. Le septième art n’a eu de cesse d’alimenter et d’actualiser cet imaginaire, comme le révèlent tout particulièrement pour la rive sud-européenne les cinématographies espagnole et italienne, fondamentales dans la constitution d’une méditerranéité audiovisuelle.
Quelles résonances, quelles convergences, quels transferts thématiques et textuels lient intrinsèquement ces deux cinémas matriciels ? C’est à cette question que s’efforce de répondre l’étude collective proposée ici, à travers l’examen pluriel d’un large spectre de corpus espagnols et italiens, saisis tantôt isolément, tantôt depuis une perspective comparée et dialogique.
Sous les yeux du lecteur défilent les paysages marins ensoleillés ou brumeux, les villages, les campagnes mais aussi les grandes villes et leurs marges, comme autant de haltes au gré d’une odyssée filmique se déployant entre les deux péninsules. José Antonio
Nieves Conde, Luchino Visconti, Bigas Luna, Matteo Garrone, Joaquín Jordá, Cesare Zavattini, Sophia Loren ou Penélope Cruz sont quelques-uns des noms qui jalonnent le parcours, donnant corps à ces identités de la rive nord de la Méditerranée, représentées, fantasmées, (ré) inventées au prisme de l’écran.
Sommaire
- Introduction (Diane BRACCO)
- Considérations liminaires : de quoi la mer du Milieu est-elle au milieu ? Le concept de méditerranéité dans les cinémas italien et espagnol (Bertrand WESTPHAL)
Escales en Espagne et en Italie
- Son de mar : l’Odyssée levantine de Bigas Luna (Diane BRACCO)
- Les Visages de l’horizon (Fabien MEYNIER)
- Le bon, la brute… : Dogman (Matteo Garrone, 2018), métaphore d’une Italie contemporaine en crise (Diane BRACCO)
- Regards sur le monde rural dans le cinéma espagnol du XXIe siècle. Entre mutations et déterritorialisations (Pascale THIBAUDEAU)
Allers-retours
- Cine, migración y realismo(s): de Surcos (Nieves Conde, 1951) a Rocco y sus hermanos (Visconti, 1960) (Pedro POYATO)
- Considérations sur quatre coups brefs perturbant la paix d’une plage algérienne : Lo Straniero de Luchino Visconti et l’iconographie de la Méditerranée (Till R. KUHNLE)
- Barcelone-Rome, allers-retours : le cinéma barcelonais à l’heure italienne (années 1960-1970) (Jean-Paul AUBERT)
- Voce umana (Edoardo Ponti, 2014) et The Human Voice (Pedro Almodóvar, 2020) : une adaptation classique de Cocteau face à une autre plus novatrice ou deux star vehicles pour Sophia Loren et Tilda Swinton ? (Arnaud DUPRAT DE MONTERO)
- Miel et mélancolie méditerranéenne : la collaboration entre Tonino Guerra et Théo Angelopoulos (Melissa MELODIAS)