Description

Volontiers qualifiés « d’organismes secrets », les ordres professionnels des médecins, chirurgiens-dentistes, pharmaciens, sages-femmes et vétérinaires suscitent encore de nos jours de nombreuses interrogations. S’il ne fait aucun doute pour certains que les ordres sont apparus après la Libération, d’autres soutiennent au contraire que ces groupements sont issus des conceptions autoritaires du régime de Vichy.
Cette étude tend ainsi à dépasser ces premières théories en apportant un nouvel éclairage sur ces institutions. En insistant sur la notion centrale de continuité, cet ouvrage propose de reconstituer sans rupture le fil historique de l’encadrement du corps médical, des premières conceptions des ordres au XIXe siècle, menant à leur consécration sous l’Occupation, jusqu’à leur complète confirmation après-guerre.

Sommaire

La volonté d’unifier le corps médical sous la IIIe République (1870-1940)

• Une activité professionnelle fragilisée sous la IIIe République


• L’exigence d’une discipline libérale organisée

L’établissement des ordres professionnels de santé sous le régime de Vichy (1940-1944)

• La mise au pas du corps médical


• Le contrôle ordinal de l’exercice professionnel


• Un relais de l’autorité indispensable aux intérêts de la nation


• Une structure au service d’une idéologie discriminatoire

Le renouveau de la République après 1944 : une continuité dans la réforme

• Le rétablissement de la légalité républicaine


• Un réaménagement inspiré des expériences antérieures


• Conclusion. L’encadrement institutionnel des professions de santé,
  rupture ou continuité ?